"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Saint Perpétus,
originaire d'une famille sénatoriale d'Auvergne, dans la première
moitié du Ve siècle, fut désigné par l'éclat de ses vertus au clergé et
au peuple de Tours pour gouverner leur église, en 461, et ou peut le
regarder sans aucun doute comme l'un des plus saints et des plus
illustres pontifes d'un diocèse qui en posséda un si grand nombre.
La gloire de l'épiscopat de Saint Perpétus, ce
fut son amour pour Saint Martin et pour la basilique qu'il avait fait
construire en son honneur, basilique que les auteurs et les poètes de
l'époque comparent au temple de Salomon et regardent comme une des
merveilles du monde.
La construction de ce temple, digne du saint qui devait y être
honoré, dura vingt-deux ans ; sa consécration se fit avec une grande
solennité; Perpétus y avait invité un grand nombre d'évêques et de religieux.
Lorsqu'on voulut exhumer le corps de Saint Martin pour le transporter
dans le sanctuaire du nouvel édifice on éprouva des difficultés
insurmontables, et l'on ne put remuer le cercueil ; le projet allait
être abandonné, quand un vieillard inconnu, revêtu du costume d'abbé,
s'approcha et dit : "Ne voyez-vous pas que Saint Martin est prêt à vous
aider?".
Et aussitôt, de ses mains, il souleva sans effort le corps du
bienheureux. C'était sans doute un ange envoyé du ciel. De nombreux
miracles s'opérèrent au tombeau de Saint Martin, et depuis ce temps le
nom de Saint Perpétus se trouva lié à toutes les gloires de la superbe basilique.
Le saint évêque de Tours bâtit beaucoup d'autres églises ; de là
vient qu'on le représente avec un édifice sacré sur la main, symbole qui
convient fort bien, du reste, à l'un des plus grands bâtisseurs
d'églises qui aient jamais existé.
Saint Perpétus aima
les pauvres, son clergé et son Église d'un ardent amour, comme son
testament en fait foi. Voici quelques lignes de ces pages vraiment
épiscopales : "Au nom de JÉSUS-CHRIST. Ainsi soit-il. Moi, Perpétus,
pécheur, prêtre de l'Église de Tours, je ne veux pas partir de ce monde
sans laisser un testament, de peur que les pauvres ne soient privés des
biens dont la bonté du Ciel m'a libéralement doté, et de peur que les
biens d'un prêtre ne passent à d'autres familles qu'à mon Église. Je
donne et lègue à tous les prêtres, diacres et clercs de mon Église la
paix de NOTRE SEIGNEUR, JÉSUS-CHRIST.
Ainsi soit-il. Que le SEIGNEUR JÉSUS détruise du souffle de sa bouche
tous les impies. Ainsi soit-il, ainsi soit-il! Paix soit à l'Église,
paix soit au peuple, à la ville et à la campagne... Pour vous, mes
frères bien-aimés, ma couronne, ma joie, mes seigneurs, mes enfants,
pauvres de JÉSUS-CHRIST, indigents, mendiants, malades, orphelins,
veuves, vous tous, je vous fais et constitue mes héritiers... "
Le fidèle imitateur de Saint Martin mourut vers l'an 490.
Pratique. Faites du bien aux pauvres ; favorisez la construction et l'embellissement des églises.
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BIENHEUREUSE MARIA ASSUNTA
Franciscaine, Missionnaire de Marie
(1878-1905)
(1878-1905)
Maria Assunta Pallotta naissait
à Force, dans les Marches d'Ancône, le 20 août 1878. Issue d'une
famille pauvre, aînée de cinq enfants, elle travailla tôt comme manœuvre
chez les maçons afin d'aider ses parents. Malgré son labeur acharné, la
pieuse jeune fille s'imposait de rudes mortifications; elle jeûnait
trois fois la semaine, mangeait sa soupe sans assaisonnement, portait un
cilice qui souvent la blessait jusqu'au sang et dormait sur des
briques.
Agée de 20 ans, elle est admise chez les Franciscaines Missionnaires
de Marie, où elle se livre avec ferveur à tous les exercices de la
communauté. Les journées ne suffisant pas à son zèle, la Bienheureuse
donne une partie de ses nuits à Dieu. On la voyait se lever doucement,
s'agenouiller et prier au pied de son lit.
Elle répétait souvent: "Pour JÉSUS, comme JÉSUS veut." Telle est sa
réponse invariable devant la consolation ou l'épreuve, la joie ou la
douleur.
L'humilité lui semble naturelle. Les travaux serviles lui reviennent de droit et lorsqu'on la réprimande, fut-ce par erreur, Sœur Maria Assunta remercie par un gracieux et aimable sourire. Mieux que de se mépriser, elle s'ignore et elle aime.
Devant JÉSUS-EUCHARISTIE, elle s'abîme dans la prière et la
contemplation; immobile, les yeux fixés sur l'Hostie, son regard
paraissait transpercer l'apparence du pain eucharistique et son âme
semblait absorbée dans le face à face de l'au-delà.
En 1904, peu après sa profession
perpétuelle, elle apprend son prochain départ pour la Chine, des larmes
de bonheur lui montent aux yeux. Là, la moisson réclame tout son
dévouement. Le nombre des orphelines à soigner se chiffre à 400. Sœur Maria Assunta y met tout son cœur et assume le travail de la cuisine.
Dans ce pays lointain, elle continue à accomplir des choses très
ordinaires avec la plus grande perfection, rigoureusement fidèle aux
plus petits détails de la Règle. Après sa mort, on retrouva ces paroles
écrites de sa main: "Faire tout pour le seul amour de DIEU, je voudrais
l'écrire avec mon sang."
Au printemps 1905, le typhus sévit à l'orphelinat. Déjà, 4 religieuses succombent en quarante jours. Le 19 mars, Sœur Maria Assunta doit s'aliter. Elle attendra dans des souffrances indicibles l'heure choisie par DIEU pour l'éternelle récompense.
Le 7 avril, vingt minutes avant son dernier
soupir, un parfum mystérieux et indéfinissable imprégna la chambre de
l'agonisante, se répandit bientôt dans toute la maison pendant 3 jours.
Ses funérailles revêtirent une allure de fête. Comme l'écrivait sa mère
supérieure: " Sœur Maria Assunta n'avait passé que neuf mois au Chansi, mais ce temps avait suffi pour faire connaître à tous sa grande vertu."
Son testament spirituel se renferme dans cette phrase qu'elle a si
bien vécue: "Je demande au SEIGNEUR la grâce de faire connaître au monde
la pureté d'intention, qui consiste à faire tout par amour de DIEU,
même les actions les plus ordinaires."
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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