"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
À la mort du Pape Saint Boniface, on élit à l'unanimité Célestin, romain
de naissance et proche parent de l'empereur Valentinien. Le nouveau
Pontife gouverna l'Église pendant dix ans avec une sollicitude et une
prudence admirables.
"Ma vigilance pastorale, écrivait-il, n'est point bornée par les
lieux; elle s'étend à tous les pays où l'on adore JÉSUS-CHRIST." En
exerçant cette vigilance, il avait surtout à cœur le salut des âmes:
"Accordez l'absolution, écrivait-il à quelques évêques, à tous
ceux qui la demanderont sincèrement à l'article de la mort: la
contrition dépend moins du temps que du cœur."
Mais ce qui mit en relief le zèle et l'autorité du grand
Pontife, ce fut la manière dont il combattit l'hérésie de Nestorius,
patriarche de Constantinople. Ce malheureux, voyant sa doctrine
condamnée par les orientaux, se tourna vers l'Occident, et il écrivit à
Rome deux lettres où il déguisait ses sentiments sous des expressions
captieuses.
Célestin, prévenu en même temps
par saint Cyrille d'Alexandrie, assembla un concile à Rome; on y examina
les écrits de Nestorius, et on condamna ses blasphèmes contre l'unité
de personne en JÉSUS-CHRIST. Le Pape nomma Cyrille son commissaire en
Orient, et il le revêtit de toute son autorité pour agir en son nom.
L'hérésiarque refusant de se soumettre, on convoqua le concile d'Éphèse.
Cette assemblée, présidée par les légats de Célestin, à la tête desquels se trouvait Cyrille, excommunia Nestorius et le déposa.
Une autre question s'éleva dans les Gaules: quelques-uns y
attaquaient la doctrine de Saint Augustin sur la nécessité de la grâce.
Le Pape prit la défense du grand évêque d'Hippone, dans une lettre
écrite aux évêques de ce pays.
"Nos prédécesseurs, disait-il, l'ont toujours regardé comme un
des plus grands Docteurs de l'Église; sa mémoire ne pourra plus être
flétrie par les clameurs de quelques-uns. Il suffit de savoir et de
croire que l'enseignement traditionnel des Apôtres attribue à la grâce
de JÉSUS-CHRIST aussi bien le commencement que la fin de nos œuvres.
Nul catholique ne peut s'écarter de cette règle."
Pour étouffer dans la Grande-Bretagne les semences du
pélagianisme, il chargea Saint Germain, évêque d'Auxerre, et Saint Loup,
évêque de Troyes, de préserver ce pays du danger qui le menaçait. Ce
fut aussi Célestin qui envoya Saint Pallade prêcher l'Évangile aux Scots, et Saint Patrice aux Irlandais.
Après un règne de dix ans, ce grand Pape mourut le 1er août 432. L'église Sainte-Praxède possède une partie de ses reliques.
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SAINT GUILLAUME DE PARIS
Abbé au Danemark
Saint Guillaume naquit
à Paris l'an 1104. Il fut élevé et instruit au couvent de
Saint-Germain-des-Prés et se fit remarquer dès sa jeunesse par les
brillantes qualités de son esprit et de son cœur.
Nommé chanoine de Sainte-Geneviève, il eut à subir la jalousie de ses
frères et se retira à l'institut des Chanoines réguliers de
Saint-Augustin, nouvellement établi.
On peut dire qu'il fut de tous le plus fervent dans l'observation de
la règle ; tout son temps était occupé à la lecture, à la prière et à la
contemplation; il était heureux de manger le pain de son et d'orge de
la communauté avec des herbes amères pour tout assaisonnement, et il
savait ajouter largement aux pénitences communes.
Une nuit, JÉSUS-CHRIST apparut à Guillaume et
lui dit : « Guillaume, tu dois aller pour mon service dans une île
éloignée ; tu y endureras de grandes peines, mais après les avoir
vaincues par ma grâce, tu viendras régner avec moi dans le ciel. » Peu
après, Waldemar, roi de Danemark, fils de saint Canut, fit demander à
Paris des chanoines réguliers, et Guillaume fut envoyé avec trois autres compagnons.
Il eut un rôle difficile à remplir, celui de réformer un monastère
abandonné au relâchement. Ses trois compagnons, vaincus par la violence
du froid, retournèrent à Paris, et Guillaume eut contre lui tous les religieux de l'ancien couvent, qui s'acharnèrent à le décourager et à le faire partir.
Le démon lui-même n'épargna rien pour le vaincre ; il mit un jour le feu à sa chambre, si bien que Guillaume ne peut se sauver que miraculeusement.
Son humilité, sa patience, ses austérités, sa soumission à la volonté
de DIEU furent si admirables, qu'elles changèrent enfin le cœur de ces
religieux dévoyés qui avaient longtemps voulu le perdre et
l'assassiner.
En récompense de tant de mérites, DIEU glorifia son serviteur dès
cette vie, par de nombreux miracles et même par la résurrection d'un
mort. Il fut averti de l'époque de sa mort sept ans à l'avance et s'y
prépara par un redoublement de prières et d'austérités ; il fut réjoui
quelque temps avant son trépas par la visite de JÉSUS-CHRIST, qui
s'entretint délicieusement avec lui.
Guillaume quitta la terre le 6 avril 1202.
Pratique. Soyez prêt à toutes les épreuves et ne vous laissez jamais ébranler; DIEU sera avec vous.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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