"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
SAINT ISIDORE, frère
et successeur de Saint Léandre sur le siège archiépiscopal de Séville,
était de famille princière ; il eut aussi pour frère Saint Fulgence et
pour sœur Sainte Florentine, vierge et religieuse, illustre par ses
chants sacrés.
On rapporte que la nourrice d'Isidore l'ayant
laissé seul un instant dans le jardin de son père, il fut environné
d'un essaim d'abeilles, dont quelques-unes se posèrent sur son visage et
sur ses lèvres sans lui faire aucun mal : présage des flots de
persuasive éloquence qui devaient couler un jour de la bouche du grand
docteur.
Il
fut confié, jeune encore à son frère aîné, Léandre qui l'aimait comme
un fils, mais qui usa envers lui d'une grande sévérité. On jour, Isidore, découragé
par l'insuccès de ses efforts et rebuté par les énergiques corrections
de l'archevêque, s'enfuit de l'école de Séville. Après avoir erré
quelque temps dans la campagne, exténué de soif et de fatigue, il
s'assit auprès d'un puits et se mit à regarder avec curiosité les
sillons qui en creusaient la margelle.
Il se demandait d'où provenait ce travail, lorsqu'une femme qui
venait chercher de l'eau au puits, touchée de la beauté et de l'humble
innocence de l'écolier, lui expliqua que les gouttes d'eau, en tombant
sans cesse sur le même endroit, avaient creusé la pierre.
Alors l'enfant rentra en lui-même et se dit que si la dureté de
la pierre se laissait ainsi creuser goutte à goutte par l'eau, son
esprit finirait bien aussi par subir l'empreinte de l'enseignement. Il
retourna auprès de son frère et acheva son éducation de façon à posséder
bientôt le latin, le grec et l'hébreu, et à devenir le collaborateur
actif de Léandre dans l'œuvre de la conversion des ariens.
Son zèle et sa science irritèrent tellement ces hérétiques,
qu'ils résolurent de le tuer; mais la Providence le tira de leurs mains.
C'est alors que, pour approfondir encore davantage la science de la
foi, il entra dans un monastère, où il s'adonna autant aux vertus
religieuses qu'à l'étude.
A
la mort de Léandre, il était tout désigné pour le remplacer, et il fut
reçu par les unanimes applaudissements du peuple. Pendant que tous se
réjouissaient de son élévation, lui seul pleurait. Dès qu'il eut ceint
la mitre et pris en main la houlette pastorale, sa vie ne fut plus qu'un
perpétuel sacrifice, et il ne cessa de se dépenser pour son troupeau,
au point qu'il est incompréhensible comment la vie d'un homme si occupé
par le ministère extérieur a pu suffire à tant de savants écrits qu'il a
légués à la postérité.
Prévenu par le Ciel de son prochain trépas, il se fit porter à
l'église, quitta ses vêtements, se fit donner un cilice et s'étendit sur
la cendre ; puis il reçut le Saint Viatique, demanda pardon à tous de
fautes qu'il n'avait point commises, et s'endormit dans le SEIGNEUR en
bénissant une dernière fois son peuple, le 4 avril 638.
Pratique. Ne vous laissez pas aller au découragement; recourez à DIEU, il vous soutiendra.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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