vendredi 6 mars 2009

06 MARS - SAINTE COLETTE, Vierge

NICOLETTE, par abréviation COLETTE, fille d'un charpentier de Corbie, en Picardie, naquit vers la fin du XIVe siècle, et reçut ce nom parce que sa naissance fut le fruit des prières persévérantes de sa mère à Saint Nicolas de Myre.

Une preuve de la prédilection de DIEU sur cette enfant et de sa sainteté précoce, c'est le miracle suivant : La hache pesante de son père lui tomba sur la jambe et la coupa affreusement ; l'enfant entoura quelques instants de son mouchoir le membre ruisselant de sang ; puis, quand elle ôta ce faible bandage quelques instants après, la plaie était complètement guérie.

A dix-huit ans, elle perdit ses parents et crut que DIEU l'appelait à la vie religieuse, mais elle changea plusieurs fois d'Ordre sans trouver sa voie, au point de devenir la risée du monde.

Or, un jour qu'elle priait, elle vit JESUS-CHRIST irrité des péchés des hommes, et Saint François d'Assise qui la demandait au SEIGNEUR pour devenir réformatrice des Clarisses et travailler à la conversion des âmes; JESUS accepta la demande du Saint.

Doutant d'elle-même et résistant à l'indication céleste, elle devint muette et aveugle, et ne fut guérie qu'après avoir mis la main à l'œuvre que le Ciel lui imposait. Cette œuvre réussit d'une manière admirable, malgré les efforts conjurés du monde et de l'enfer.

Un monastère se fonda, puis deux, puis d'autres encore, où l'on vit refleurir dans toute son austérité la vie des premières filles de Sainte Claire. Colette eut beaucoup à souffrir de la rage des démons, mais elle endura leurs persécutions avec une invincible constance. Son amour pour l'Eucharistie la dédommageait de toutes les épreuves. Elle ne pouvait entrevoir un tabernacle sans éprouver des tressaillements du cœur.

Ses communications avec JESUS-EUCHARISTIE étaient si intimes, qu'elle sentait sa présence et son absence. Un jour, le prêtre, par erreur, mit de l'eau au lieu de vin dans le calice, et Colette ne se prosterna point à l'élévation du calice, parce qu'il ne pouvait contenir le sang de la Sainte Victime.

Parmi les miracles qu'elle fit, on rapporte la résurrection d'un enfant, et la résurrection d'une de ses religieuses condamnée à l'enfer, qu'elle rappela à la vie le temps nécessaire pour faire sa confession.

A sa bienheureuse mort, arrivée le 6 mars 1447, on entendit dans plusieurs de ses couvents des Anges chanter d'harmonieux cantiques, et son corps répandit une très suave odeur. Les fruits de ses travaux persévèrent encore dans les admirables monastères des ferventes Clarisses réformées.

Pratique : Priez beaucoup pour connaître la volonté de Dieu, et espérez invinciblement la lumière céleste.

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