SAINT PATRICE naquit probablement dans un village des anciennes Gaules, près de Boulogne-sur-Mer ; on croit qu'il était le neveu de Saint Martin de Tours, du côté maternel.
Quoi qu'il en soit, ses parents relevèrent dans une haute piété. Il avait seize ans, quand il fut enlevé par des brigands et conduit providentiellement dans le pays dont il devait être l'apôtre.
Patrice profita des cinq ou six ans de sa dure captivité pour apprendre la langue et les usages de l'Irlande, tout en gardant des troupeaux dans les bois et sur les collines.
Un jour qu'il vaquait à ses occupations ordinaires, un ange lui apparut sous la forme d'un jeune homme, lui ordonnant de creuser la terre, et le jeune esclave y trouva l'argent nécessaire au rachat de sa liberté.
Il passa alors en France sur un navire et se rendit au monastère de Marmoutier, où il se prépara, par l'étude, la mortification et la prière, à la mission d'évangéliser l'Irlande.
Quelques années plus tard, il alla en effet se mettre, dans ce but, à la disposition du Pape, qui l'ordonna évêque et l'envoya dans l'île que son zèle allait bientôt transformer. Son apostolat fut une suite de merveilles.
Le roi lutte en vain contre les progrès de l'Évangile ; s'il lève son épée pour fendre la tête du Saint, sa main demeure paralysée ; s'il envoie des émissaires pour l'assassiner dans ses courses apostoliques, DIEU le rend invisible, et il échappe à la mort; si on présente à Patrice une coupe empoisonnée, il la brise par le signe de la croix.
La foi se répandait comme une flamme rapide dans ce pays qui mérita plus tard d'être appelé l'île des Saints. Patrice avait peu d'auxiliaires ; il était l'âme de tout ce grand mouvement chrétien ; il baptisait les convertis, guérissait les malades, prêchait sans cesse, visitait les rois pour les rendre favorables à son œuvre, ne reculant devant aucune fatigue ni aucun péril.
La prière était sa force; il y passait les nuits comme les jours. Dans la première partie de la nuit, il récitait cent psaumes et faisait en même temps deux cents génuflexions ; dans la seconde partie de la nuit, il se plongeait dans l'eau glacée, le cœur, les yeux, les mains tournés vers le ciel, jusqu'à ce qu'il eût uni les cinquante derniers psaumes.
Il ne donnait au sommeil qu'un temps très court, étendu sur le rocher, avec une pierre pour oreiller, et couvert d'un cilice, pour macérer sa chair même en dormant.
Est-il étonnant qu'au nom de la Sainte Trinité il ait ressuscité trente-trois morts et fait tant d'autres prodiges? Il avait cent vingt ans quand il rendit le dernier soupir ; son corps répandit une suave odeur, et on entendit chanter les Anges à ses funérailles.
Peu de saints sont si populaires et si vénérés dans leur pays que Saint Patrice en Irlande.
Pratique. Ayez un zèle ardent pour la conversion des infidèles ; participez à l'œuvre de la Propagation de la foi.
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