mardi 24 mars 2009

24 MARS - SAINT GABRIEL, ARCHANGE / SAINT SIMEON, Jeune Enfant martyr et autres jeunes martyrs



SAINT ARCHANGE

Archange

SAINT GABRIEL appartient aux plus hautes hiérarchies des esprits célestes; il assiste devant la face de DIEU, comme il le dit lui-même à Zacharie. Les missions qui concernent le salut des hommes par l'Incarnation du Verbe lui sont réservées, parce que c'est dans ce mystère, si humble en apparence, qu'éclate principalement la force de Dieu: or le nom de Gabriel signifie Force de DIEU.

Dès l'Ancien Testament, l'Archange a préludé à ce sublime emploi. Nous le voyons se manifester à Daniel, après la vision qu'a eue ce prophète sur les deux empires des Perses et des Grecs; et tel est l'éclat dont il brille que Daniel tombe anéanti à ses pieds. Peu après, Gabriel reparaît encore; et c'est pour annoncer au même prophète le temps précis de la venue du Messie: Dans soixante-dix semaines d'années, lui dit-il, la terre aura vu le CHRIST-ROI.

Lorsque les temps sont accomplis, et que le Ciel a résolu de faire naître le dernier des prophètes, celui qui, après avoir averti les hommes de la prochaine manifestation du Divin Envoyé, doit Le montrer au peuple comme l'Agneau de DIEU qui ôte les péchés du monde, Gabriel descend du Ciel dans le temple de Jérusalem, et prophétise au prêtre Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, prélude de celle de JESUS Lui-même.

Après six mois, le Saint Archange reparaît sur la terre, et, cette fois, c'est à Nazareth qu'il se montre. Il apporte du Ciel la grande nouvelle. Sa céleste nature s'incline devant une fille des hommes; il vient proposer à Marie, de la part de DIEU, l'honneur de devenir Mère du Verbe Eternel. C'est lui qui reçoit le consentement de la Très Sainte Vierge; et quand il quitte la terre, il La laisse en possession de Celui qu'Elle attendait comme la rosée des Cieux.

Mais l'heure est venue où la Mère de l'Emmanuel doit donner aux hommes le fruit béni de Ses chastes entrailles. La naissance de JESEUS s'accomplit dans le mystère de la pauvreté; toutefois le Ciel ne veut pas que l'Enfant de la crèche demeure sans adorateurs.

Un ange apparaît aux bergers des campagnes de Bethléem, et les convoque au berceau du Nouveau-né. Il est accompagné d'un nombre immense d'esprits célestes qui font entendre les plus ravissants concerts, et chantent: Gloire à DIEU et paix aux hommes! Quel est cet Ange Supérieur qui parle seul aux bergers, et dont les autres anges forment comme la cour? De graves docteurs catholiques nous enseignent que cet ange est Gabriel, qui continue son ministère de messager de la bonne nouvelle.

Frères des Écoles Chrétiennes, Vie des Saints

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SIMEON n'avait que vingt-neuf mois quand il fut mis à mort, en haine de JESUS-CHRIST, par les Juifs, le 24 mars 1475, jour du vendredi saint.

A force de caresses et de présents, ce petit enfant fut attiré dans une maison juive, toute voisine de la maison de ses parents ; la nuit du jeudi au vendredi saint, il fut transporté à la synagogue ; là, lorsqu'on l'eut bâillonné et dépouillé, chacun des assistants, armé d'un instrument tranchant, vint tour à tour lui enlever une partie de sa chair vive et en recueillir le sang.

L'innocente victime se tordait de douleur, mais ses infâmes bourreaux ne faisaient qu'en rire. Ensuite Siméon, à demi mort, fut soutenu debout, les bras en croix, par mépris pour l'adorable Sauveur, et chacun vint à son tour le percer d'aiguilles et de poinçons.

Ce supplice dura une heure, pendant laquelle ces misérables disaient : « Ainsi nos pères ont traité le CHRIST ! Ainsi périssent tous nos ennemis ! » Enfin le petit martyr, levant les yeux au ciel, rendit doucement son âme à CELUI pour la gloire de qui il avait souffert.

Profitons de cette fête pour rappeler le souvenir touchant de deux autres enfants martyrs. JUSTE et PASTOR avaient, l'un treize ans et l'autre sept; ils habitaient en Espagne la ville d'Alcala, non loin de Madrid.

Un jour, revenant de l'école, ils remarquèrent dans les rues un mouvement inaccoutumé ; le peuple accourait en foule vers une des portes de la ville, par où allait arriver le proconsul romain, envoyé dans ces contrées pour exécuter les décrets des empereurs contre les chrétiens.

Juste s'informe de ce qui se passe et fait aussitôt part à son frère de ce qu'il vient d'apprendre : « Pastor, mon cher petit frère, lui dit-il, veux-tu que nous y allions aussi, et tu feras ce que tu me verras faire ? » Quand ils arrivèrent à la porte de la ville, le proconsul Dacien paraissait, mollement étendu sur son char, et recevait les louanges stupides d'une multitude aveugle et païenne.

Ce spectacle émut le cœur du petit Juste : « Suis-moi, » dit-il à son frère, et fendant les flots pressés du peuple, il-arriva, tenant Pastor par la main, devant le char du proconsul : « Je suis chré­tien, s'écria-t-il. — Et moi aussi, je suis chrétien, » cria le jeune frère de sa voix enfantine, mais résolue.

Dacien, aussi surpris que furieux de cette audace : « Qui sont ces enfants? s'écrie-t-il. — Ce sont des chrétiens, répond la foule. — Eh bien ! Qu'on les fasse mourir ! » Les deux enfants sont saisis par les soldats : « N'aie pas peur, disait Juste à Pastor; fais comme moi et souviens-toi qu'il ne faut pas craindre le glaive, mais DIEU seul. — Sois tranquille, répondait Pastor ; moi je n'ai pas peur, et je veux bien mourir pour JESUS-CHRIST, qui est mort pour moi ! »

Bientôt les deux tendres victimes recevaient presque en même temps le coup de la mort.

Pratique. A la vue de ces admirables enfants, rougissez de votre peu de foi.

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