vendredi 10 mai 2019

11 MAI : SAINT MAMERT, Évêque / SAINT FRANÇOIS DE GIROLAMO, Missionnaire Jésuite / SAINTE SOLANGE, vierge

(avec le Curé d'Ars)

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile 
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)

SAINT MAMERT, évêque de Vienne en Dauphiné au Ve siècle, joignait à une sainteté éminente un profond savoir et le don des miracles.  On doit à sa piété l’établissement des supplications publiques connues sous le nom de Rogations.  Son époque était troublée par les guerres, les tremblements de terre, les incendies et autres fléaux terribles ; Mamert s’appliqua à montrer dans tous ces malheurs l’effet de la colère de DIEU et appela tout le peuple à la pénitence. Le saint pontife mourut l’an 477.

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SAINT FRANÇOIS de GIROLAMO
Missionnaire, Jésuite
(1641-1716)


La Vie des Saints nous fournit à chaque pas la preuve que Dieu bénit les grandes familles. FRANCOIS DE GIROLAMO, né en Sicile, était l'aîné de onze enfants.

Son enfance fut remarquable par une compassion innée pour les misères d'autrui. Un jour, il prenait un pain pour les pauvres, sans la permission de ses parents. Sa mère lui en adressa d'amers reproches: "Croyez-vous que l'aumône appauvrisse? dit-il à sa mère ; regardez le buffet!" La mère regarda: aucun pain ne manquait.

Entré jeune encore dans la Compagnie de Jésus, il s'y montra dès l'abord saint religieux dans la force du terme. Ce qu'il convient avant tout de remarquer en lui, c'est l'apôtre. Il demande un jour à ses supérieurs d'aller évangéliser les Indes et le Japon: "Les Indes et le Japon, lui est-il répondu, sont pour vous à Naples. Quant au martyre, les épines du ministère apostolique suffiront." C'était vrai.

Qu'il est beau de le voir chaque mois, la sonnette à la main, appeler Naples à la Sainte Communion, bravant toutes les intempéries des saisons et réussissant à amener jusqu'à vingt mille communiants, le même jour, à la Table sainte! Souvent l'église ne suffisait pas à ses prédications; une éminence en plein air lui servait de chaire, et l'on voyait les multitudes saisies d'émotion sous sa parole puissante.

Avant d'aller prêcher, le missionnaire passait des heures en prière, déchirait sa chair à coups de discipline, et ne paraissait devant la foule que le cœur débordant des flammes de la charité qu'il avait puisée aux pieds du crucifix.

Un jour, une personne scandaleuse qui l'avait interrompu dans un sermon vint à mourir ; le Saint alla près de son lit funèbre et lui cria: "Où es-tu?" A ces mots, les lèvres du cadavre s'agitent et répondent: "En enfer!" DIEU, par une foule de miracles, centuplait la puissance apostolique de Son serviteur.

Plusieurs fois l'on put constater sa présence en deux endroits simultanément; ses prophéties étaient de chaque jour, sa foi rendit la vie à un enfant mort, et sa parole ressuscita une multitude d'âmes à la vie de la grâce. Il prédit le jour de sa mort.

Exténué de fatigues et de pénitences, il s'endormit dans le SEIGNEUR le 11 mai 1716.

PratiqueDans les afflictions privées ou publiques, adorez la main de DIEU.
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Sainte Solange

Bergère, Vierge

(860-878)

A trois lieues de Bourges, s'élève le modeste village de Villemont, où naquit Solange en 860. Ses parents, modestes vignerons, étaient pauvres des biens de la terre, mais par contre étaient des modèles de probité et d'honneur. 
Dans ces temps de foi, où le souffle glacial de l'athéisme n'avait pas encore, plus ou moins, banni les coutumes chrétiennes, on ne parlait pas seulement de Dieu dans les familles, on s'entretenait aussi des Saints qui sont Ses amis; et le soir, quand revenus de leur dur labeur, le père et ses enfants se reposaient en prenant leur frugal repas, leur pauvreté était réconfortée par quelque récit emprunté à la Vie des Saints.  Ces histoires passaient de génération en génération, apportant avec elles leurs fortes leçons et leur poésie. Nos pères y puisaient de mâles vertus.  Agnès, la douce vierge de treize ans, qui préféra le martyre aux plaisirs mondains, fut celle que Solange prit pour modèle.
A sept ans, Solange crut entendre, un jour une voix mystérieuse lui dire : «Viens, Je t'épouserai éternellement. – Je suis à Vous, prenez-moi, Seigneur», balbutia l'enfant. On verra qu'elle tint parole.
Préposée dès son enfance à la garde des moutons, Solange aimait ce modeste emploi, qui lui laissait le loisir de prier et de contempler Dieu dans Ses créatures. Dans le champ de ses parents, elle s'était fait une sorte d'oratoire rustique. Arrivée au pâturage, tour à tour elle priait, ou elle filait en chantant les louanges de Dieu.
Fidèle à tous les devoirs d'état, elle lavait le linge de la famille; quand, penchée sur l'onde transparente, elle apercevait ses traits, elle se hâtait de troubler l'eau et de briser ce miroir naturel, de crainte que la vanité ne vînt à se glisser dans son âme. Jamais on ne la vit prendre part à aucun divertissement public, ni aux joyeuses réunions de la jeunesse folâtre de son village.
La dévotion et les extases de Solange ne lui faisaient pas oublier l'amour du prochain. Elle était la providence des pauvres, et les plus rebutants avaient ses préférences; elle aurait eu le droit de répéter pour son compte cette parole de saint François de Sales «les mauvaises odeurs sont pour moi des roses».
Il arriva que Rainulfe, fils aîné du comte de Bourges, s'éprit des charmes de Solange et voulut l'épouser. Ne pouvant arriver à ses fins par des moyens légitimes, il se décida à l'enlever, la jeta sur son cheval et s'enfuit au grand galop. Sans se soucier du danger couru, la courageuse vierge se laissa tomber de cheval et chercha à se sauver.  Furieux de voir l'objet de son aveugle passion lui échapper, Rainulfe la poursuivit, tira son épée et l'égorgea.
Le Berry a religieusement gardé le souvenir de son héroïque bergère, de la «Bonne Sainte», comme on l'appelle encore aujourd'hui. Le champ de ses parents s'appelle toujours le «champ de Sainte-Solange». Dans le champ, se trouve un oratoire sur l'emplacement de celui qu'édifia Solange.  Sur le lieu sanctifié par sa mort, a été édifiée une belle chapelle que consacra, le 10 mai 1874,  Mgr de la Tour d'Auvergne.
J.M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, 1947
“O Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous

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