avec le Saint Curé d'Ars
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
La mère de SAINT GRÉGOIRE dut
la naissance de ce fils à ses prières et à ses larmes. Elle se chargea
elle-même de sa première éducation et lui apprit à lire, à comprendre et
à aimer les saintes Écritures.
L'enfant devint digne de sa sainte mère, et demeura pur au
milieu des séductions. « Un jour, raconte-t-il lui-même, j'aperçus près
de moi deux vierges d'une majesté surhumaine. On aurait dit deux sœurs.
La simplicité et la modestie de leurs vêtements, plus blancs que la
neige, faisaient toute leur parure.
A leur vue, je tressaillis d'un transport céleste. « Nous
sommes la Tempérance et la Chasteté, me dirent-elles ; « Nous siégeons
auprès du Christ-Roi. Donne-toi tout à nous, cher fils, accepte notre
joug. Nous t'introduirons un jour dans les splendeurs de l'immortelle
Trinité. »
La voie de Grégoire était
tracée : il la suivit sans faiblir toute sa vie. Il s'embarqua pour
Athènes, afin de compléter ses études ; pendant ce temps, sa mère priait
pour lui et conjurait soudain une tempête où son fils bien-aimé faillit
périr.
DIEU mit sur le chemin de Grégoire,
dans la ville des arts antiques, une âme grande comme la sienne, Saint
Basile. Qui dira la beauté et la force de cette amitié, dont le but
unique était la vertu !
« Nous ne connaissions que deux chemins, raconte Grégoire, celui
de l'église et celui des écoles. » La vertu s'accorde bien avec la
science ; partout où l'on voulait parler de deux jeunes gens accomplis,
on nommait Basile et Grégoire.
Revenus dans leur patrie, ils se conservent toujours cette
affection pure et dévouée qui a sauvegardé leur jeunesse, et qui
désormais fortifiera leur âge mûr et consolera leur vieillesse. Rien de
plus suave, de plus édifiant que la correspondance de ces deux grands
hommes, frères d'abord dans l'étude, puis dans la solitude de la vie
monastique et enfin dans les luttes de l'épiscopat.
A la mort de son père, qui était devenu évêque de Nazianze, Grégoire doit
lui succéder sur le siège de sa ville natale ; mais, au bout de deux
ans, son amour de la solitude l'emporte, et il va se réfugier dans un
monastère.
Un jour, des envoyés de Constantinople viennent le trouver dans
sa retraite et lui exposent la situation de cette ville, devenue la
proie de l'hérésie : « Jusqu'à quand, lui disent-ils, préférerez-vous
votre repos au bien de l'Église? »
Grégoire est ému ; il craint de
résister à la volonté divine, et se dirige vers la capitale de l'empire,
dont il devient le patriarche légitime. Là sa mansuétude triomphe des
plus endurcis, il fait l'admiration des ennemis de sa doctrine, et il
mérite, en même temps que le nom de père de son peuple, le nom glorieux
de Théologien, que l'Église a consacré.
Avant de mourir, Grégoire, accablé de chagrins, se retira à Nazianze, où sa vie s'acheva dans la pratique de l'oraison, du jeûne et du travail, l'an 386.
Pratique. N'ayez que DIEU pour but de vos relations et de vos amitiés.
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SAINTE JEANNE D'ARC
Vierge, Libératrice de la France
(1412-1431)
Jeanne d’Arc est
née à Domrémy, autrefois du diocèse de Toul, maintenant de Saint-Dié,
de parents remarquables par leur foi et l’intégrité de leurs mœurs, en
1412. Elle avait à peine treize ans et ne connaissait que les
occupations du foyer, le travail des champs et les premiers éléments de
la religion, quand elle fut avertie qu’elle était choisie par Dieu pour
délivrer la France et la rendre à l’ancienne autorité royale.
Après
que, pendant cinq ans, l’Archange saint Michel et les saintes vierges
Catherine et Marguerite, dont elle recevait de fréquentes visites, lui
eurent appris comment elle exécuterait ce qui lui était ordonné, elle
reconnut qu’elle devait obéir à Dieu.
Elle
demanda au gouverneur de Vaucouleurs et, après quelques refus, en
obtint des hommes qui devaient la conduire au roi Charles. Elle se rend
d’abord à Toul, où elle assure devant l’évêque qu’elle a fait le vœu de
virginité ; ensuite elle visite par un pieux pèlerinage la basilique de
saint Nicolas de Port, pour confier au patron des Lorrains le périple
qu’elle a préparé ; ensuite elle gagne Nancy, où le duc Charles reçoit
favorablement la pieuse jeune fille bien qu’elle l’ait accusé d’une
mauvaise conduite morale, et il se recommande à ses prières.
Obéissant aux avertissements divins, après avoir surmonté les difficultés d’un long voyage, elle arriva au château de Chinon, en Touraine, et, ayant convaincu le roi Charles de la vérité de sa mission divine, elle partit pour Orléans. En peu de jours, par un terrible assaut, elle infligea trois défaites aux ennemis, prit leurs places fortes et fit triompher son étendard. De là, après quelques faits de guerre où le secours de Dieu se manifesta de façon merveilleuse, elle conduisit Charles à Reims pour y recevoir l’onction du sacre royal.
Elle ne pensa pas pour autant qu’elle devait se reposer ; mais comme elle avait reçu du ciel l’annonce que, par la permission de Dieu, elle devait tomber au pouvoir de l’ennemi, elle accepta de bon cœur ce qui devait nécessairement arriver.
Jeanne, faite
prisonnière à Compiègne, vendue aux ennemis, bientôt conduite à Rouen, y
fut traduite en jugement et accusée de toutes sortes de crimes, sauf de
fautes contre la chasteté. Pour Jésus, elle supporta tout avec
patience. Le procès ayant été conduit par des juges très corrompus, la
vierge innocente et douce fut condamnée à la peine du feu.
Ayant
donc reçu le réconfort de la sainte Eucharistie qu’elle avait désirée
si longtemps, les yeux tournés vers la croix et répétant très souvent le
nom de Jésus, elle s’envola au ciel, le 30 mai, n’ayant pas encore
accompli sa vingtième année.
L’Église
Romaine, qu’elle avait toujours aimée et à qui elle en avait souvent
appelé, prit soin de la justifier de tout crime, sous le pontificat de
Calixte III. Vers la fin du dix-neuvième siècle, Léon XIII permit
d’introduire la cause de la Pucelle d’Orléans. Puis le Souverain
Pontife Pie X la mit au rang des Bienheureuses, et Benoît XV au nombre
des saintes Vierges. Enfin Pie XI, accédant aux vœux des évêques
français, la déclara et institua patronne secondaire de la France, après
la Très Sainte Vierge en son Assomption.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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