Premier jour du Mois du Sacré Cœur de Jésus
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
Pamphile était né à Béryte, en Phénicie, de l'une des premières familles de la province.
Devenu
prêtre de l'Église de Césarée, après de brillantes et profondes études
aux écoles d'Alexandrie, il fut l'un des beaux modèles de l'alliance de
la philosophie avec le dogme chrétien.
Nul ne sut mieux unir l'amour de la science à ces vertus évangéliques qui font le caractère des vrais disciples de JÉSUS-CHRIST. Pamphile s'était
formé une immense bibliothèque composée des meilleurs auteurs, surtout
ecclésiastiques ; il n'avait pour but de ses études que la défense de la
foi.
On
doit à cet homme illustre la correction de la version de la Sainte
Écriture dite des Septante ; c'est de sa bibliothèque précieuse que
l'historien Eusèbe, son disciple, tira tous les documents dont il se
servit pour écrire son histoire des premiers siècles.
A tous ses travaux intellectuels, Pamphile ajoutait
les exercices de la piété et de la pénitence. Son seul bien, c'étaient
ses livres; il avait distribué aux pauvres tout son riche patrimoine et
vivait dans la solitude, se reposant du poids du jour par les prières
de la nuit.
Assurément le pieux savant était préparé aux saints combats du CHRIST.
Arrêté
comme l'un des principaux docteurs chrétiens, au temps de la
persécution de l'empereur Maximin Daïa, il comparut devant le
gouverneur. L'entretien fut d'abord amical, car le gouverneur comprenait
l'importance pour le paganisme, de gagner un homme de cette valeur.
Les promesses et les séductions n'ayant aucun succès, il fallut en venir aux menaces et aux tortures. Pamphile fut
inébranlable. On lui déchire les côtes avec des ongles de fer; il est
flagellé si affreusement, qu'on est obligé de le transporter, épuisé de
sang et demi-mort, dans sa prison.
Le
gouverneur attendait que les plaies du martyr fussent fermées pour
renouveler le supplice, quand il devint lui-même victime de la férocité
de l'empereur, qui le condamna à mort : juste châtiment de ses crimes et
de ses débauches, qui l'avaient rendu odieux à tous.
Sous le nouveau gouverneur, Pamphile demeura
quelque temps oublié dans sa prison, et il en profita pour écrire de
savants ouvrages. Il y avait deux ans qu'il souffrait pour la foi, quand
il fut appelé devant le gouverneur et condamné avec plusieurs autres
chrétiens.
L'exécution
eut lieu sur le soir, et le corps resta toute la nuit exposé à
l'endroit même du supplice. Mais aucun animal ne s'en étant approché
pendant la nuit pour le dévorer, une protection si visible du Ciel
toucha les gardes, qui laissèrent aux fidèles la liberté de l'emporter
pour lui donner une sépulture honorable.
C'est
en l'an 308 que le philosophe chrétien, émule de Saint Justin, de Saint
Lucien et de tant d'autres, consomma son martyre et alla recevoir au
ciel la récompense de ses travaux et de ses souffrances.
Pratique. La foi ignorante suffit aujourd'hui moins que jamais; étudiez-en les preuves. (en clair : Apprenez votre religion pour la mieux défendre, ndC)
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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