(avec le Saint Curé d'Ars)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
Anglais d'origine, saint Simon Stock naquit
d'une très illustre famille du Kent dont son père était gouverneur.
Lorsqu'elle le portait, sa mère le consacra à la Sainte Vierge. On le
voyait souvent tressaillir entre les bras de sa
mère lorsqu'elle prononçait le doux nom de Marie.
Pour
apaiser ses cris et ses pleurs, il suffisait de lui présenter une image
de la très Sainte Vierge Marie. Il n'avait pas encore un an qu'on
l'entendit plusieurs fois articuler distinctement la salutation
angélique. Cette dévotion précoce ne peut provenir que d'un mouvement
extraordinaire de l'Esprit-Saint.
A douze ans, Simon se
retira au désert dans le creux d'un arbre, d'où lui vint le surnom de
Stock qui signifie "tronc", en langue anglaise. Sa nourriture
consistait en herbes crues, quelques racines et pommes sauvages, un peu
d'eau claire lui servait de breuvage. Son habit se composait de ronces
et de chardons qu'il serrait étroitement sur sa chair nue.
Renchérissant
sur ces mortifications volontaires, il se frappait avec des fouets
garnis d'épines très piquantes. Bien que le tronc d'arbre où il avait
élu domicile ne lui offrait pas la liberté de s'étendre pour dormir, il
prenait son bref repos dans ce gîte précaire. Au sein de cette retraite
sauvage, ses prières montaient sans interruption vers le ciel. Saint Simon Stock passa vingt ans dans la plus entière solitude, nourrissant son âme des célestes délices de la contemplation.
S'étant privé volontairement de la
conversation des hommes, il jouissait de celle de la Très Sainte Vierge
Marie et des anges qui l'exhortaient à persévérer dans sa vie de
renoncement et d'amour. La Reine du Ciel l'avertit qu'il verrait
bientôt débarquer en Angleterre des ermites de la Palestine. Elle ajouta
qu'il devait s'associer à ces hommes qu'Elle considérait comme Ses
serviteurs.
En effet, Jean lord Vesoy et
Richard lord Gray de Codnor revinrent de Terre Sainte, ramenant en effet
avec eux quelques ermites du Mont-Carmel. Docile aux directives de la
Mère de Dieu, saint Simon Stock se joignit à ces Pères, en 1212.
Élu
vicaire général de l'Ordre des Carmes en 1215, le Saint travailla de
toutes ses forces à obtenir de Rome la confirmation de son Ordre pour
l'Occident. Il ne manquait pas d'adversaires pour en empêcher
l'extension en Europe. Mais Simon Stock supplia la Vierge Marie par
d'instantes prières et beaucoup de larmes de défendre Elle-même cet
Ordre qui Lui était consacré. Apparaissant en songe au pape Honorius
III, la Mère de Dieu lui fit connaître Ses volontés, et en 1226, ce pape
confirma la Règle des Carmes.
La Mère de miséricorde apparut un
jour à Son serviteur, toute éclatante de lumière et accompagnée d'un
grand nombre d'esprits bienheureux, Elle lui remit un scapulaire en
disant: «Reçois Mon fils ce scapulaire, comme le signe d'une étroite
alliance avec Moi. Je te le donne pour habit de ton ordre; ce sera pour
toi et pour tous les Carmes un excellent privilège et celui qui le
portera ne souffrira jamais l'embrasement éternel. C'est la marque du
salut dans les dangers et de l'heureuse possession de la vie qui n'aura
jamais de fin.»
La
dévotion au scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel se répandit non
seulement parmi le peuple, mais aussi parmi les rois et les princes qui
se trouvèrent fort honorés de porter cette marque des serviteurs de la
Très Sainte Vierge.
Saint Simon Stock, présent
au concile général de Lyon tenu sous le règne du pape Innocent IV, y
prononça un éloquent discours contre les divisions qui agitaient alors
l'Église. Il mourut dans la vingtième année de son généralat et la
centième de son âge, après avoir laissé d'admirables exemples de vertu.
La
mort le cueillit dans la ville de Bordeaux, alors qu'il visitait ses
monastères. L'Église ajouta ses dernières paroles à la salutation
angélique : «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.»
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Saint Jean Népomucène
Prêtre et Martyr
Saint Jean Népomucène ainsi surnommé
parce qu'il était né (l'an 1330) à Népomuck, en Bohême, fut deux fois
l'enfant du miracle, car ses parents, déjà vieux, l'obtinrent par
l'intercession de Marie et ne le conservèrent, dans une grave maladie,
que grâce aux ferventes prières qu'ils adressèrent à la Reine du ciel,
prières accompagnées du vœu de le consacrer au service divin.
L'éducation de Jean fut
soignée ; sa piété était si remarquable, qu'elle faisait l'admiration
de tous ceux qui le connaissaient. Il ne se présenta à l'ordination
sacerdotale qu'après avoir purifié son âme par le jeûne et la prière,
dans une retraite profonde.
Son
éloquence lui fît confier une chaire importante, à Prague, et cette
ville fut bientôt remuée par la parole ardente du jeune apôtre. Jean se
vit bientôt offrir un évêché; mais il refusa et n'accepta que la charge
d'aumônier de la cour, afin d'y exercer son zèle. L'impératrice le prit
pour directeur de son âme. C'était une sainte.
Cependant
le roi, qui se livrait à toutes les débauches, osa concevoir d'odieux
soupçons sur la conduite de sa vertueuse épouse, et un jour il fit venir
le prêtre Jean et tenta, par les flatteries et par les menaces, de lui faire révéler le secret de la confession de son épouse.
Le Saint recula d'horreur et refusa avec indignation.
Quelques jours après, on servit sur la table du prince une volaille qui
n'était pas assez rôtie. Venceslas, furieux, ordonna de mettre à la
broche le cuisinier maladroit et de le rôtir à petit feu. Les
courtisans, devant cet ordre digne de Caligula, sont terrifiés et se
taisent; mais l'aumônier de la cour est averti, et, nouveau
Jean-Baptiste; il se présente devant ce nouvel Hérode pour lui reprocher
sa cruauté.
C'était mettre le comble à la rage du tyran. Jean est
jeté en prison ; bientôt il comparaît devant le roi, qui de nouveau le
supplie de lui faire connaître la confession de la reine : " Jamais !
Jamais ! répond le prêtre ; le secret des consciences n'appartient qu'à
DIEU. » Aussitôt il est mis à la torture et brûlé à petit feu avec des
torches ardentes : «JÉSUS! MARIE! » s'écriait le martyr dans cet affreux
supplice.
La grâce divine put seule guérir ses plaies. Élargi de nouveau, il
comprit que ce repos ne serait pas de longue durée ; il fit donc ses
adieux au peuple qu'il avait évangélisé avec tant de zèle, et bientôt,
amené une dernière fois en face du tyran, il entendit sortir de sa
bouche cette menace définitive : « Parle, ou tu mourras! »
Cette fois, Jean garda le silence,
plus éloquent que toute réponse, et Venceslas ordonna de le mettre en un
sac et de le jeter dans le fleuve pendant la nuit. Mais le corps du
martyr suivit doucement le courant des eaux et fut toute la nuit
environné de flambeaux lumineux comme des étoiles, à la grande
admiration de la ville entière.
C'était le jour de l'Ascension, 16 mai 1383.
Pratique. Évitez les péchés de la langue ; veillez sur vos paroles et sachez garder un secret.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
Saint Jean Népomucène ainsi surnommé
parce qu'il était né (l'an 1330) à Népomuck, en Bohême, fut deux fois
l'enfant du miracle, car ses parents, déjà vieux, l'obtinrent par
l'intercession de Marie et ne le conservèrent, dans une grave maladie,
que grâce aux ferventes prières qu'ils adressèrent à la Reine du ciel,
prières accompagnées du vœu de le consacrer au service divin.
L'éducation de Jean fut
soignée ; sa piété était si remarquable, qu'elle faisait l'admiration
de tous ceux qui le connaissaient. Il ne se présenta à l'ordination
sacerdotale qu'après avoir purifié son âme par le jeûne et la prière,
dans une retraite profonde.
Son
éloquence lui fît confier une chaire importante, à Prague, et cette
ville fut bientôt remuée par la parole ardente du jeune apôtre. Jean se
vit bientôt offrir un évêché; mais il refusa et n'accepta que la charge
d'aumônier de la cour, afin d'y exercer son zèle. L'impératrice le prit
pour directeur de son âme. C'était une sainte.
Cependant
le roi, qui se livrait à toutes les débauches, osa concevoir d'odieux
soupçons sur la conduite de sa vertueuse épouse, et un jour il fit venir
le prêtre Jean et tenta, par les flatteries et par les menaces, de lui faire révéler le secret de la confession de son épouse.
Le Saint recula d'horreur et refusa avec indignation.
Quelques jours après, on servit sur la table du prince une volaille qui
n'était pas assez rôtie. Venceslas, furieux, ordonna de mettre à la
broche le cuisinier maladroit et de le rôtir à petit feu. Les
courtisans, devant cet ordre digne de Caligula, sont terrifiés et se
taisent; mais l'aumônier de la cour est averti, et, nouveau
Jean-Baptiste; il se présente devant ce nouvel Hérode pour lui reprocher
sa cruauté.
C'était mettre le comble à la rage du tyran. Jean est
jeté en prison ; bientôt il comparaît devant le roi, qui de nouveau le
supplie de lui faire connaître la confession de la reine : " Jamais !
Jamais ! répond le prêtre ; le secret des consciences n'appartient qu'à
DIEU. » Aussitôt il est mis à la torture et brûlé à petit feu avec des
torches ardentes : «JÉSUS! MARIE! » s'écriait le martyr dans cet affreux
supplice.
La grâce divine put seule guérir ses plaies. Élargi de nouveau, il
comprit que ce repos ne serait pas de longue durée ; il fit donc ses
adieux au peuple qu'il avait évangélisé avec tant de zèle, et bientôt,
amené une dernière fois en face du tyran, il entendit sortir de sa
bouche cette menace définitive : « Parle, ou tu mourras! »
Cette fois, Jean garda le silence,
plus éloquent que toute réponse, et Venceslas ordonna de le mettre en un
sac et de le jeter dans le fleuve pendant la nuit. Mais le corps du
martyr suivit doucement le courant des eaux et fut toute la nuit
environné de flambeaux lumineux comme des étoiles, à la grande
admiration de la ville entière.
C'était le jour de l'Ascension, 16 mai 1383.
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