"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
ALEXANDRE né
à Rome, gouverna l’Église sous l’empereur Adrien, et convertit au
Christ une grande partie de la noblesse romaine. Il arrêta que
l’oblation du sacrifice consisterait uniquement dans le pain et le vin,
et que l’on mêlerait de l’eau avec le vin, à cause du sang et de l’eau
qui coulèrent du côté de Jésus-Christ ; il ajouta au Canon de la Messe
ces mots : Qui la veille du jour où il endura la passion.
Ce
Pontife décréta que l’on conserverait toujours dans l’Église de l’eau
bénite mêlée de sel, et qu’il en serait fait usage dans les habitations
pour chasser les démons. Il siégea dix ans, cinq mois et vingt jours,
illustre par la sainteté de sa vie et ses ordonnances salutaires. Il
reçut la couronne du martyre en même temps que les Prêtres Évence et
Théodule, et fut inhumé sur la voie Nomentane, à trois milles de Rome,
au lieu même où il avait eu la tête tranchée. Il avait ordonné en
plusieurs fois, au mois de décembre, six Prêtres, deux Diacres et sacré
cinq Évêques pour divers lieux.
Les
corps de ces Saints furent transportés dans la suite à Rome dans
l’église de Sainte-Sabine. En ce même jour arriva la bienheureuse mort
de saint Juvénal, Évêque de Narni, qui après avoir, par sa sainteté et
sa doctrine, enfanté beaucoup de fidèles au Christ dans cette ville, et
s’être rendu célèbre par des miracles, s’endormit dans la paix, et fut
enseveli avec honneur dans sa ville épiscopale.
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SAINT PHILIPPE et SAINT JACQUES
SAINT PHILIPPE était
de Bethsaïde, en Galilée, patrie de Saint Pierre et de Saint André. Le
SAUVEUR, dès les premiers jours de sa vie publique, le rencontra et lui
dit : " Suis-moi ! "
Après
la Pentecôte, il alla prêcher dans les immenses contrées de l'Asie
supérieure ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les
Phrygiens, et c'est dans la ville d'Hiérapolis, en Phrygie qu'il
confirma sa prédication par le témoignage de son sang.
Un
jour que le peuple de cette ville rendait ses hommages et offrait de
l'encens à un gros serpent qu'il regardait comme une de ses divinités
principales, Philippe,
saisi de compassion pour une erreur si monstrueuse, se jette à terre et
supplie DIEU de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent
infernal.
L'affreuse
bête expire aussitôt. Le peuple se montrait disposé à accepter la
doctrine d'un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les
magistrats et les pontifes s'emparèrent de l'apôtre, le battirent de
verges, le clouèrent à une croix et enfin l'accablèrent sous une grêle
de pierres.
Au
moment de sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s'écroulèrent,
ensevelissant sous leurs ruines un grand nombre d'idolâtres.
SAINT JACQUES, appelé
le Mineur -pour le distinguer de Jacques le Majeur, frère de saint
Jean- était né à Cana en Galilée, il était de la tribu de Juda et cousin
de NOTRE-SEIGNEUR selon la chair.
La
tradition affirme qu'il ressemblait au SAUVEUR et que les fidèles
aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans
le ciel. Jacques eut un frère, apôtre comme lui nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Simon, furent disciples de Jésus.
Après la Pentecôte, quand les apôtres se partagèrent le monde, Jacques se
fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité
était très grande dans l'Église primitive, et au concile de Jérusalem,
c'est lui qui le premier après Saint Pierre prit la parole. Il nous
reste de lui une belle épître.
Les
conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui
suscitèrent des ennemis. Les princes des Juifs le firent monter sur la
terrasse du temple et lui dirent : « Juste, nous avons confiance en toi ;
parle et dis-nous la vérité sur JÉSUS ! » Le Saint Apôtre s'écria :
"Pourquoi m'interrogez-vous sur le CHRIST? Il siège dans les cieux à la
droite de la Majesté divine, et un jour il reviendra sur les nuées du
ciel. "
La
foule approuvait ces paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le
vieillard du haut en bas. Brisé dans sa chute, le martyr trouve encore
la force de se mettre à genoux et de prier DIEU pour ses bourreaux, en
répétant la parole du SAUVEUR : « SEIGNEUR, pardonnez-leur, ils ne
savent pas ce qu'ils font. » Un foulon l'étendit mort d'un coup de
levier sur la tête.
C'était le 10 avril de l'an 60.
Pratique. Priez pour vos ennemis, et rendez-leur généreusement le bien pour le mal.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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