(avec le Saint Curé d'Ars)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile
et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales.)
SAINT STANISLAS naquit de parents fort avancés en âge, mariés depuis trente ans et encore sans postérité.
Sa naissance fut dans son pays l'objet
d'un grand étonnement. DIEU, qui avait des vues élevées sur cet
enfant, lui inspira dès son bas âge de grandes vertus, surtout la
charité pour les pauvres, et une mortification qui le portait à jeûner
souvent et à coucher sur la terre nue, même par les plus grands froids.
Après de brillantes études faites en Pologne sa patrie, puis à
Paris, il n'aspirait qu'au cloître. A la mort de ses parents, il
vendit leurs vastes propriétés et en donna le prix aux pauvres.
Mais la Providence l'arrêta dans ses projets, et Stanislas dut se soumettre à son évêque, qui l'ordonna prêtre et le fit chanoine de Cracovie.
Dès lors on disait de lui : « Cet homme est admirable ; c'est un
saint! ». II fallut avoir recours au pape pour lui faire accepter le
siège de Cracovie, devenu vacant. Ses vertus ne firent que grandir avec
sa dignité et ses obligations. Il se revêtit d'un cilice, qu'il porta
jusqu'à sa mort; il se fit remettre une liste exacte de tous les pauvres
de la ville et donna l'ordre à ses gens de ne jamais rien refuser à
personne.
La plus belle partie de la vie de Stanislas est
celle où il fut en butte à la persécution du roi de Pologne, Boleslas
II. Ce prince menait une conduite publiquement scandaleuse. Seul
l'évêque osa comparaître devant ce monstre d'iniquité, et d'une voix
douce et ferme condamner sa conduite et l'exhorter à la pénitence.
Le roi furieux, attendit l'heure de se
venger. Le saint pontife avait acheté pour son évêché devant témoins, et
il avait payé une terre dont le vendeur était mort peu de temps après.
Le roi, ayant appris qu'il n'y avait pas d'acte écrit et signé, gagna
les témoins par promesses et par menaces, et accusa Stanislas d'avoir usurpé ce terrain.
L'évêque demanda trois jours de délai, disant : « Au bout de ces
trois jours, je vous amènerai comme témoin le vendeur lui-même, bien
qu'il soit mort depuis trois ans. »
Le délai fut accordé, et le jour venu, le saint se rendit au
tombeau du défunt ; en présence d'un nombreux cortège, il fit ouvrir la
tombe, où on ne trouva que des ossements. Stanislas, devant
cette tombe ouverte, se met en prière, puis touche de la main le
cadavre : « Pierre, dit-il, au nom du Père, du Fils et du Saint -Esprit,
viens rendre témoignage à la vérité outragée. »
A ces mots, Pierre se lève, prend la main de l'évêque devant le
peuple épouvanté, et l'accompagne au tribunal du roi. Le ressuscité
convainc de calomnie le roi et les témoins, et de nouveau accompagne
l'évêque jusqu'au tombeau, qu'on referme sur son corps, redevenu
cadavre.
Loin de se convertir, le roi impie jura la mort de Stanislas, et bientôt l'assassina lui-même pendant qu'il offrait le saint sacrifice, le 8 mars 1079.
Pratique. Ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps; craignez ceux qui peuvent tuer l'âme.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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